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jeudi 6 juillet 2023

Végétaux du Cénomanien inférieur de Charente

 

Contribution à la connaissance d’un affleurement d’argile grise du Cénomanien inférieur en Charente (16)

(Merci à Daniel GRENIER pour son autorisation de publication)


Lors de la construction du contournement nord d’Angoulême, il y a une vingtaine d’années, un affleurement d’argile grise est apparu à environ 4 mètres de profondeur au lieu-dit « Les Chauvauds ».

Un paléontologue amateur* qui suivait les travaux a eu la bonne idée d’en prélever quelques blocs. Sur ce site, il a aussi trouvé de l’araucaria, des fragments d’autre(s) bois (?), et des morceaux d’ambre, certains centimétriques,.

En Poitou-Charentes, le Cénomanien inférieur débute assez fréquemment par une assise argilo-marneuse d’épaisseur très variable, sous la forme d’argile grise, feuilletée micacée lignitifère, et parfois pyriteuse (source BRGM).

Cette assise d’argile serait d’origine littorale, genre mangrove, avec des apports fluviatiles. Ce qui explique la présence de flore et d’ambre entre autres.

Cette argile est bien connue en CHARENTE-MARITIME  à Tonnay-Charente par les travaux de D. Néraudeau et al **.

Elle  apparait dans la VIENNE, en 2012 sur le futur tracé de la Ligne Grande Vitesse : Paris / Bordeaux, mis au jour par des paléontologues amateurs de L’A.P.A.P. ***

Il semble que c’est la première fois que cette assise est signalée en CHARENTE.

La présence d’araucaria, d’ambre ainsi que plusieurs fossiles identiques dans les trois sites proposent  un niveau pouvant être identique, avec une curiosité pour le site charentais des « Chauvauds » qui présente l’empreinte d’une partie  d’ammonite n’apparaissant  qu’au Cénomanien moyen basal.  


*Jean Paul Foucaud – Les Fontenilles/Charente (16).

** Stratigraphie et paléontologie (plantes, vertébrés) de la série paralique Albien terminal–Cénomanien basal de Tonnay-Charente (Charente-Maritime, France) Didier Néraudeau, Romain Vullo, Bernard Gomez, Vincent Perrichot, Blaise Videt - 2005 Vol. 4; Iss. 1-2  / 94 pages.

*** A.P.A.P. patrice Ferchaud et Michel Pouyollon. 74 Rue du Bec des Deux Eaux. 86500 SAULGE.


Localisation



Datation

Cette empreinte ventrale d’ammonite du genre Cunningtoniceras sp. permet de dater le gisement à la base du Cénomanien moyen - L/l = 51/32 mm.



Spécimens

Conifère : Plagiophyllum sp.  - L/l = 44/5 mm



Conifère : Plagiophyllum sp.  - L = 30mm


 Angiosperme : Eucalyptolaurus  sp. 
(les traces de la feuille sont visibles)- L/l = 65/17 mm


Empreinte de Conifère : damarophyllum sp. 
(la feuille a disparu) - L/l =70/10 mm



Conifère : Brachyphyllum sp.- H = 16 mm



 
Conifère : Frenelopsis alata  (F. Feistmantel) 
Taille de la plaque L/l = 85/50 mm


  Angiosperme : Eucalyptolaurus sp.
(la feuille possède une nervure centrale)
H/l = 55/11 mm

         

  


vendredi 9 juin 2023

Conotomaria du Campanien de Charente

 

Trois nouvelles espèces de Pleurotomariidae 
du genre Conotomaria
du Campanien  de Charente


Xavier Chaix (1) & Daniel Grenier (2)

(1) 12, rue Saint-Mammes 11160 Villeneuve-Minervois.
E-mail : bernadette.chaix@wanadoo.fr

(2) 12, rue d'Aquitaine 16100 Châteaubernard
E-mail : grenierd75@gmail.com


Trois nouvelles espèces du genre Conotomaria (Pleurotomariidae, Gastropoda, Mollusca) sont ici décrites, Conotomaria lecatae nov. sp., Conotomaria dovilleae nov. sp. et Conotomaria pilonae nov. sp.

Ces trois espèces proviennent de la carrière de Combiers située au lieu-dit "chez Pourrat" en Charente. Pour connaitre le contexe géographique et géologique du site on se reportera utilement au contenu de l'article Pleurotomaria durousseauorum.


Le genre Conotomaria (Cox, 1959)

 Ce nouveau genre de Pleurotomariidae est décrit en 1959 par L.R. Cox, du British Museum, dans la revue de la Société Malacologique de Londres, qui le définit de la manière suivante «Conical, anomphalous to broadly phaneromphalous ; whorls flat or slightly sigmoidal in outline, peryphery angular, may be bulging ; selenizone at or above mid-whorl, quite close to suture in some species, not coinciding with an angulation ; predominant ornament spiral cords ». L’espèce type désignée est Pleurotomaria mailleana d’Orbigny, 1843, du Crétacé supérieur.

Une vingtaine d’espèces de Conotomaria ont été décrites dans le Crétacé, provenant d’Allemagne, d’Égypte, de France, de Grande-Bretagne, d’Italie, du Japon et de Pologne. Plusieurs espèces du Crétacé supérieur français, maintenant rattachées au genre Conotomaria, sont décrites par d’Orbigny, dans sa « Paléontologie Française » : Au Cénomanien, quatre espèces : Pleurotomaria mailleana (p. 253, pl. 195, fig. 1-10) ; Pleurotomaria cassisiana (p. 266, pl. 202, fig. 1-4) ; Pleurotomaria falcata (p. 263, pl. 200, fig. 9-12 et p. 264, pl. 201, fig.1-4) ; Pleurotomaria lahayesi (p. 251, pl. 193, fig. 1-4) et au Turonien : Pleurotomaria fleuriosa (p. 265, pl. 201, fig. 5 et 6). 

Termier (1954), dans sa liste descriptive des espèces de Gastéropodes du Crétacé supérieur de France, ne signale aucune espèce se rattachant au genre Conotomaria. Cependant Kollmann (2005), dans sa révision de la collection d’Orbigny, précise deux points : Leptomaria maillei (espèce que Termier,  1954, p. 326, met en synonymie avec Pleurotomaria mailleana du Coniacien-Campanien décrite par d’Orbigny), doit en fait être rattaché à Conotomaria layesi (d’Orbigny, 1843) ; Leptomaria fleuriani (que Termier, p. 328, met en équivalence avec Pleurotomaria floriosa, décrite par d’Orbigny), ne correspond pas à la description de ce taxon, mais doit cependant être rattaché au genre Conotomaria

Le plus ancien représentant de notre genre serait Conotomaria cf. guirandi (?) signalé par Bertling & Inasalco (1998) dans le Jurassique moyen du récif de l’Épine (France). Mais son attribution reste incertaine. En outre, aucune référence officielle n’existe concernant l’espèce « guirandi ». 

Les plus récents représentants du taxon Conotomaria ont été récoltés par Harasewych et al., (2009) dans le Danien de l’Île Seymour (Antarctique). Il s’agit de Conotomaria sorralensis et de Conotomaria bayeri.

 La filiation phylogénétique des Conotomaria, reste incertaine. La proposition la plus valable, nous semble être celle du paléontologue hongrois J. Szabo (1980) qui propose une origine commune, dès le Jurassique inférieur, avec le genre Obornella (Cox, 1959).

 Il est singulier de souligner que la présence, ou l’absence, d’ombilic ne soit pas retenue parmi les critères distinctifs du genre Conotomaria. En effet Moore (1960, p. 219) précise que les espèces correspondant à ce genre, peuvent présenter un net ombilic, ou ne pas avoir d’ombilic. De même Kollmann (2005, p. 233), dans son tableau indiquant les caractéristiques de Conotomaria ne précise nullement la présence ou l’absence de ce caractère. Une révision des espèces à rattacher au taxon Conotomaria, permettrait sans doute d’invalider certaines espèces. 

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Conotomaria lecatae nov. sp.

Systématique :
Classe Gastropoda Cuvier, 1795
Sous-classe Vetigastropoda Salvini-Plawen, 1980
Ordre Pleurotomariida
Super famille Pleurotomarioidea Swainson, 1840
Famille Pleurotomariidae Swainson, 1840
Genre Conotomaria Cox, 1959
Espèce type : Pleurotomaria mailleana d’Orbigny, 1843 par désignation originale.
Origine : France, Crétacé.
Conotomaria lecatae nov. sp. 


Matériel type : Holotype MNHN.F.A84745 (coll. Deschamps –Grenier, n° 479).

Localité-type : Chez Pourrat, Combiers (Charente), Campanien inférieur (Crétacé supérieur),

Dimensions : Hauteur : 55,0mm. – diamètre : 50,0 mm,

Etymologie : En l’honneur de Louise Lecat, mère de Daniel Grenier.

Description : La coquille est de grande taille, conique et à croissance relativement peu rapide. La téléoconque, à spire conique, est constituée de 7 à 8 tours, plans, imbriqués, séparés par des sutures linéaires et profondes et marqués à leur périphérie par une arête saillante. Les tours présentent une sélénizone située juste sous l’angulation. L’angle apical est de 55°. La sculpture spirale est composée de 8 filets, ornés d’une suite de ponctuations en forme de virgules horizontales, reliées les unes aux autres, leur nombre est de l’ordre d’une centaine sur le dernier tour. La base, non dégagée, semble plane ; aucune perforation ombilicale et ornementation axiale ne sont visibles.

Discussion : La morphologie de notre fossile, nous conduit à le rattacher au genre Conotomaria Cox, 1959, vu la forme très conique de la coquille et la position de la sélénizone, située sur l’angulation des tours (COX, 1959 : 238 ; 1960 : 409). L’espèce la plus proche est très certainement Conotomaria fleuriausa (d’Orbigny 1843) [Syntype MNHN.F.R11739 (coll. D’Orbigny) du Turonien de Pérignac (Charente-Maritime) (D’ORBIGNY, 1843 : 265-266, n° 441, pl.201, fig.5-6). Toutefois, notre espèce s’en distingue très nettement, non seulement par la position de la sélénizone, mais surtout par l’absence d’un bourrelet supra sutural, arrondi et saillant chez l’espèce de d’Orbigny. Par ailleurs, elle en diffère également par sa sculpture spirale, qui n’est constituée, ni par des filets  concentriques, ni par des lignes d’accroissement ; Conotomaria lecatae nov. sp. présente seulement des filets spiraux, ornés de ponctuations en forme de virgules reliées entre elles.
Comme le signale KOLLMANN (2005 : pp. 112-113), le taxon décrit par d’Orbigny a été également signalé par TERMIER (1954 :p. 328), sous le nom de Leptomaria fleuriausi [le nom fleuriausi est une émendation injustifiée de fleuriausa – comm. Perso. Pacaud (MNHN)], au Campanien et au Maastrichtien du sud de la France, mais ces fossiles ne correspondent pas à notre espèce ; en effet « leurs tours auraient la face adapicale plus étroite et leur sélénizone se trouverait située sur l’angulation, qui est en position, plutôt inférieure, donc adapicale », ainsi ce dernier caractère pourrait rapprocher l’espèce décrite par Termier de notre fossile.
C’est pourquoi nous proposons la nouvelle espèce
Conotomaria lecatae, en l’attente d’une éventuelle révision des Pleurotomaires du Crétacé.



Figure 2 : Conotomaria lecatae nov. sp. (X. Chaix et D. Grenier 2021), Holotype MNHN.F.A84745. (Coll. D. Deschamps – D. Grenier- N° 479) H : 55,0 mm D: 50 mm du Campanien inférieur de Combiers (Charente), Photographies Jean-Paul Foucaud. Publié dans la revue Fossiles – n°49-1er trim. 2022-p.41.

Les moules internes de Conotomaria lecatae nov. sp.


Nous remercions Jean-Paul Foucaud et Mme Dominique Deschamps pour les photographies et Jean-Michel Pacaud (MNHN Paris) pour ses commentaires constructifs sur le manuscrit.

Ces trois exemplaires de moules internes de la carrière de Combiers, actuellement sans nom, sont à attribuer sans hésitation à Conotomaria lecatae. Ramassés dans le Campanien basal de la carrière, ils sont fréquents dans le même niveau que l’holotype.

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Conotomaria dovilleae nov. sp.


Systématique:
 Embranchement : Mollusca 
Classe : Gastropoda 
Ordre : Vetigastropoda 
Sous-Ordre : Pleurotomariina 
Super-famille : Pleurotomarioidae Swainson, 1840 
Famille : Pleurotomariidae Cox, 1959 
Genre : Conotomaria Cox, 1959 
Espèce type : Pleurotomaria mailleana d’Orbigny 1843,
 Par désignation originale 
Conotomaria dovilleae nov. sp. Fig. 2A-C



Localité  type: l’holotype, le paratype et deux autres exemplaires sont récoltés en place dans les calcaires crayeux de la carrière de Combiers (Charente), lieu-dit « Chez Pourrat ».

Etage:  Campanien inférieur (Campanien I, biozone CI-CII).

 Holotype : Spécimen n° 491 (Fig. 2A-B) de la collection Grenier-Deschamps, conservé dans les collections du Muséum d’Histoire Naturelle de Toulouse (Haute-Garonne). 

Paratype : Spécimen (Fig. 2C) de la collection Grenier-Deschamps, conservé dans les collections du Muséum d’Histoire Naturelle de Toulouse (Haute-Garonne).


Fig. 2A-C - Conotomaria dovilleae nov. sp.  A-B : Holotype. N° 491. Calcaires crayeux de la carrière de Combiers, lieu-dit « Chez Pourrat » (Charente) ; C : Paratype. Même provenance. Échelle 1 cm ; © Jean-Paul Foucaud.

Dimensions de l’holotype : Hauteur : 34 mm ; diamètre du dernier tour : 27 mm. 

Etymologie : En mémoire d’Henriette Dovillé, grand-mère paternelle de Daniel Grenier. 

Diagnose et description : 
Moule interne de forme conique et de taille moyenne, comptant 7 tours de spire conservés (une douzaine si le fossile avait été récolté complet). L’ornementation spirale est composée d’une quinzaine de filets ornés de fines ponctuations en forme de virgule horizontale, au nombre d’une centaine par tour, séparés par des intervalles de taille équivalente. Aucune ornementation axiale, n’est visible sur notre échantillon. La base est lisse et porte en son centre un profond ombilic (Fig. 2B). L’ouverture, mal conservée, est de forme ovale. Conotomaria dovilleae, n’est connu à ce jour que par quatre exemplaires. 

Discussion : 
La morphologie de notre fossile, nous conduit à le rattacher au genre Conotomaria Cox,1959, ainsi que le précise Kollmann (2005, p. 233), en raison de sa forme conique, de ses tours plans, avec une sélénizone située sur l’angulation, une base plane et des cordons spiraux présentant une ornementation ponctuée. L’espèce la plus proche est très certainement Conotomaria fleuriosa (d’Orbigny, 1843, p. 265, pl. 201, fig. 5 et 6) du Turonien de Pérignac (Charente-Maritime). Cependant notre spécimen s’en distingue par l’absence d’un bourrelet supra-sutural, par un angle spiral nettement plus étroit, par une ornementation spirale très différente et par un ombilic nettement plus ouvert. Une autre possibilité, sans doute plus probable, serait de le rapprocher du taxon  décrit plus haut, du Campanien inférieur des Charentes, provenant du même gisement : Conotomaria lecatae Chaix & Grenier (2022, p. 41, fig. 2), dont l’ornementation est très voisine, mais qui s’en distingue cependant par une ornementation spirale composée de 8 filets (au lieu d’une douzaine), une forme beaucoup plus évasée et surtout par l’absence d’ombilic, justifiant la création d’une nouvelle espèce, Conotomaria dovilleae, ce en l’attente d’une révision des Pleurotomaires du Crétacé.

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Conotomaria pilonae nov.sp.


Localité  type : l’holotype a été récolté en place dans les calcaires crayeux de la carrière de Combiers (Charente), lieu-dit « Chez Pourrat".

Etage: Campanien inférieur (Campanien I, biozone CI-CII). 

Holotype : Spécimen n° 492 (Fig. 3A-B) de la collection Grenier-Deschamps, conservé dans les collections du Muséum d’Histoire Naturelle de Toulouse (Haute-Garonne). Dimensions de l’holotype : hauteur : 40 mm ; diamètre du dernier tour : 37 mm. 

Etymologie: En mémoire de Jeanne-Marie Pilon, grand-mère maternelle de Daniel Grenier. 



Fig. 3A-B -
Conotomaria piloneae nov. sp. Holotype. N° 492. Calcaires crayeux de la carrière de Combiers, lieu-dit « Chez Pourrat » (Charente). Échelle 1 cm. © Jean-Paul Foucaud.

Diagnose et description : 
Moule interne de forme conique et de petite taille, comportant quatre tours de spire conservés, séparés par une profonde suture, les tours sont presque plans. Seule une ornementation spirale est visible, composée d’environ une douzaine de filets, ornés de fines ponctuations très rapprochées les unes des autres. La base légèrement convexe est bien conservée, elle est dépourvue d’ornementation, et porte en son centre un net ombilic. L’ouverture de forme générale ovale est malheureusement incomplète.

Pour le moment Conotomaria pilonae, n’est connue que par un seul exemplaire. Il reste cependant proche de l’espèce précédemment décrite : Conotomaria dovilleae dont il se distingue principalement par une forme conique plus élargie, une ornementation présentant des filets moins nombreux (10 au lieu de 15), ainsi que des ponctuations plus fines, moins aiguës et plus rapprochées les unes des autres. 

Discussion : 
Comme l’espèce précédente, la forme et l’ornementation de notre nouveau taxon, nous permettent de le rattacher au genre Conotomaria (Cox, 1959), dont le type est Conotomaria fleuriosa (d’Orbigny, 1843, p. 265, pl. 203, fig. 5-6), espèce du Turonien des Charentes. Elle s’en distingue cependant par une angulation, nettement plus étroite, par l’absence d’un net bourrelet sutural, par une taille plus petite auquel il convient d’ajouter une ornementation très différente. Une nouvelle espèce récemment décrite : Conotomaria lecatae Chaix & Grenier (2022, p. 41, fig. 2), du Campanien inférieur de la Charente, est a rapprocher de notre nouveau taxon mais en diffère cependant par une spire conique beaucoup plus large, des filets moins nombreux et surtout par une absence d’ombilic. Ces diverses remarques nous incitent à la création de notre nouveau taxon, Conotomaria pilonae, et ce en l’attente d’une éventuelle révision des Pleurotomaires du Crétacé.

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Références :

Agassiz L. (1843) - Recherche sur les poissons fossiles. Édit. Petitpierre Neuchâtel (Suisse), t. 3.

Bertling M. & Insalaco E. (1998) - Late Jurassic coral/ microbial reefs from the northern Paris Basin : facies, palaeoecology and palaeobiogeography. Palaeogeography, Palaeoclimatology, Palaeoecology, 139: 139-175. 

Chaix X. & Grenier D. (2022) - Note sur une nouvelle espèce de Pleurotomariidae (Mollusca,  Gastropoda) du Campanien (Crétacé supérieur) de Charente. Revue française de Paléontologie, 49 : 41.

 Coquand H. (1859) - Synopsis des animaux et des végétaux fossiles observés dans les formations crétacées du sud-ouest de la France : Bulletin de la Société géologique de France, Paris. 2 (16) : 945-1023.

 Cox L.R. (1959) - Diagnose of two genera of mesozoic Pleurotomariidae : Proceding of the malacological Society, London, 33 : 1-238. 

COX,L.R., 1960.The British Cretaceous Pleurotomariidae. Bulletin of the British Museum (Natutral History). Geology, 4(8) : 385-423, pl. 44-60.

Grenier D. (2017) - Regard nouveau sur la paléontologie charentaise, les fossiles du chantier de la ligne à grande vitesse Tour-Bordeaux. 88 p. 

Harasewych M.G., Oleinik A. & Zinmeister W. (2009) - The Cretaceous and Paleocene Pleurotomariidae fauna of Seymour island (Antartica) : Journal of Paleontology (U.S.A) ; 83 (5) : 750-766.

KOLLMANN,H.A., 1980. Gastropodenaus der Sandkalkbank (Hochmoosschichten, Obersanton) des Beckens von Gosau. Annalen des Naturhistorischen Museums in Wien, 83: 197-213, pl. 1-4

Kollmann H. (2005) - Révision critique de la Paléontologie française d’Alcide d’Orbigny. Gastéropodes crétacés : édit. Backhuys, Leyden (Pays-Bas). Vol.3, 229 p., 18 pl. 

Mantell G.A. (1829) - A tabular arrangement of the organic remains of the county of Sussex, Geological Society of London transactions, 2, (3) : 201-216. 

Moore R.C. Sous la direction de (1960) - Treatise on Invertebrate Paleontology. Univ. Kansas Press & Geol. Soc. America, New york, Part. I : xxiii, 351 p., 216 figs. 

Orbigny A. d’ (1843) - Paléontologie française, terrains crétacés, édit Arthus-Bertrand (Paris), 456 p., pl. 149-236. 

Swainson W. (1840) - A treatise on Malacology, or shells and shell-fish édit. Longman & Taylor, (London). 149 p. 

Szabo J. (1980) - Lower and middle Jurassic Gastropodes from the Bakony mountains (Hungary), part 2. Annales historico-naturales Musei Nationalis Hungarici, Budapest, 72 : 49-67. 

Termier G. (1954) - Gastéropodes du Crétacé supérieur, dans le sud-ouest de la France (groupe 2) : Bulletin de la Société d’Histoire naturelle de Toulouse, 89 : 323-382. 




mardi 6 juin 2023

Pleurotomaria durousseauorum

 

PLEUROTOMARIA DUROUSSEAUORUM

UNE NOUVELLE ESPÈCE DE PLEUROTOMARIIDAE

DU CAMPANIEN DE CHARENTE


Xavier Chaix (1) et Daniel Grenier (2) 

                (1) Xavier Chaix, 12 rue Saint-Mammes,11160 Villeneuve-Minervois                              E-mail:bernadette.chaix@wanadoo.fr

                   (2) Daniel Grenier, 12 rue d'Aquitaine,16100 Châteaubernard                               E-mail:grenierd75@gmail.com


Résumé:

Suite aux travaux de génie-civil réalisés entre 2012 et 2016, pour la construction de la Ligne Grande Vitesse, de Tours à Bordeaux ainsi que dans les carrières avoisinantes de nombreuses récoltes de fossiles ont pu être réalisées notamment dans le Campanien (Crétacé supérieur) de Charente. Une nouvelle espèce, Pleurotomaria durousseauorum nov. sp. est ici décrite.

Mots clés:

Gastropoda, Pleurotomaria, Crétacé supérieur, Campanien, Charente, France.

Introduction

L’étage Campanien, créé par Henri Coquand lorsqu’il subdivise l’étage Sénonien vers 1860, vient du terroir du vignoble du Cognac: la Champagne charentaise. Le Campanien est surtout présent dans toute la région sud-charentaise. Son étendue d’affleurement étant considérable, il s’est avéré nécessaire de découper cet étage en plusieurs unités cartographiques (de Campanien 1 à 5 et en biozones de CI à CVIII), valables à l’échelle de toute la région sud-Charente. A l’est, les terrains crayeux constituent le substratum de la Champagne charentaise. Sa puissance atteint 120 à 130 mètres environ. Située dans le sud-est, la carrière sur la commune de Combiers est essentiellement exploitée pour les sables santoniens. Le dépôt qui nous intéresse correspond au Campanien basal (Campanien 1  = biozones CI et CII); seul vestige du Campanien lors de nos fouilles (2015/2020) (Grenier, 2017).

Systématique:

Classe Gastropoda Cuvier, 1795
Sous-classe
Vetigastropoda Salvini-Plawen, 1980
Ordre
Pleurotomariida Swainson, 1840
Super-famille
Pleurotomarioidea Swainson, 1840
Famille
Pleurotomariidae Swainson, 1840
Genre
Pleurotomaria Defrance, 1826
Espèce-type :
Trochus anglicus Sowerby J., 1818 par désignation originale.
Origine : France, Crétacé
Pleurotomaria durousseauorum nov. sp.


Localité type: La carrière «Chez Pourrat» à Combiers (Charente), Campanien (Crétacé supérieur) est actuellement exploitée par une société mixte, la SAG, par deux exploitants charentais afin d’en extraire un sable blanc très pur (destiné à la fabrication d’optique), du Santonien supérieur. Au sommet du sable, une mince couche (entre 30 et 50 centimètres) d’un sable ferrugineux pétri d’Exogyra «farineuses» qui ne résistent pas au touché. Il comporte de nombreux agrégats de silice et livre des dents de squales: Cretolamna appendiculata et squalicorax pristodontus ainsi que des dents de Mosasaure: Mosasaurus hoffmanni. Cet horizon marque la limite entre le Santonien et le Campanien. Celui-ci débute par un faciès calcaire crayo-marneux, tendre, d’environ 1 mètre d’épaisseur, surmonté d’un niveau calcaire de quelques mètres d’épaisseur, crayeux, moyennement induré, scrapé sur la photo. C’est de ce dernier que provient  l' holotype.

Matériel type : Holotype MNHN.F.A88817 (collection Mme Deschamps/Mr Grenier, n° 483). Paratype MNHN.F.A88934 (collection Mme Deschamps/Mr Grenier).

Dimensions :
(Holotype) Hauteur : 72,0 mm. – Diamètre : 110,0 mm.
(Paratype) Hauteur : 65,4 mm. – Diamètre : 104,0 mm.

Etymologie : Espèce dédiée en l’honneur de Mr et Mme Durousseau, parents de Mme Dominique Deschamps.

Description : La coquille est de grande taille, large, conique, trochiforme, à croissance rapide, à tours carénés à l’emplacement de la sélénizone. La téléoconque est constituée de 7 à 8 tours, peu élevés et nettement étagés. La sculpture spirale est constituée de 7 à 8 cordons spiraux, forts et épais. La coquille est en partie calcifiée et ne laisse observer aucune ornementation axiale. Le dernier tour occupe la moitié de la hauteur totale, dont la zone adapicale est subhorizontale ; la partie abapicale est nettement arrondie, à angle périphérique nettement saillant. La base est large, à peine convexe, ornée d’une vingtaine de cordons spiraux épais, qui persistent jusque dans le contour de l’ombilic ; ce dernier est dépourvu d’épaulement. L’ouverture n’est pas conservée.  

 Discussion : La morphologie de cette espèce, angle périphérique aigu et sélénizone placée abapicalement par rapport à l’angulation des tours, nous conduit à la rattacher au genre Pleurotomaria Defrance (COX, 1959:238 ; 1960:409 ; KOLLMANN, 2005 : 233). Pleurotomaria sp. Kollmann1980 du Santonien (Crétacé supérieur) de Gosau (Autriche), montre une forme et une ornementation très proches, mais la coquille présente des dimensions plus faibles (KOLLMANN, 1980 : 199, pl.1, fig. 1-2). Notre taxon pourrait également être confondu avec Bathrotomaria subgigantea (d’Orbigny, 1850) [= Pleurotomaria gigantea sensu Goldfuss, 1844 non Sowerby, J. de C., 1836] du Crétacé supérieur d’Aix-la-Chapelle (Allemagne) dont l’ornementation est voisine (D’ORBIGNY, 1850 : 225), mais ce taxon en diffère par une croissance nettement plus rapide et surtout par la position différente de la sélénizone, caractéristique du genre Bathrotomaria (Cox, 1956). C’est pour ces raisons que nous proposons la création d’une nouvelle espèce : Pleurotomaria durousseauorum et ce en l’attente d’une nouvelle révision des Pleurotomaires du Crétacé supérieur.

Remerciements : Jean-Michel Pacaud (MNHN) pour la bienveillante relecture de ce manuscrit.
Photos: Daniel Grenier.



Remerciements; Madame Dominique Boutilliers FM2C (16), Madame Dominique Deschamps (16), Monsieur Xavier Chaix (Musée de Paléontologie de Villeneuve-Minervois 11160), Monsieur Jean-Michel Pacaud (MNHN 75005 Paris), Monsieur Henri Boisdron FM2C (16).
Publié in http://carnetsnatures.fr–juin 2023.

Références Bibliographiques :

COX, L.R., 1959. Diagnose of two new genera of Mesozoic Pleurotomariidae. Proceedings of the Malacological Society of London,33 : 238.

COX, L.R., 1960. The British Cretaceous Pleurotomariidae.Bulletin of the British Museum (Natutral History). Geology, 4 (8) : 385-423, pl. 44-60.

GRENIER, D., 2017.Regard nouveau sur la Paléontologie charentaise – Les fossiles du chantier de la Ligne Grande Vitesse Tours-Bordeaux, l’auteur, 88 p., 582 fig.

KOLLMANN, H.A., 1980. Gastropodenaus der Sandkalkbank (Hochmoosschichten, Obersanton) des Beckens von Gosau .Annalen des Naturhistorischen Museums in Wien,  83: 197-213, pl. 1-4.

.KOLLMANN, H.A., 2005. Révision critique de la Paléontologie française d’Alcide d’Orbigny, vol.3. Gastéropodes crétacés, Backhuys, Leiden, 239 p., 218 pl.




lundi 27 décembre 2021

Gastéropodes du Tertiaire




Cerithium sp. : du lutétien de Charente-maritime 
(pointe de Vallières à St. Georges de Didonne)

Cerithium sp. : du lutétien de Charente-maritime 
(pointe de Vallières à St. Georges de Didonne)

Phasianella sp. : du Lutétien de Charente-maritime
(Pont-du-Diable à St. Palais/mer)


Acteonella sp. : gastropode du lutétien de Charente-maritime
 (pointe de Vallières à St Georges de Didonne)

Nerinea : du lutétien de Charente-maritime 
(pointe de Vallières à st. Georges de Didonne)

Moule interne de gastéropode du Miocène (Langhien) 
de l'Hérault - Cne de Maraussan

Architonectica carocollata : du Burdigalien de Gironde
(cne de Léognan)    L/h = 15/8 mm

Fasciolaria monocingula : de l'Oligocène de Floride (E.U.)
(ville de Fruitville)   L = 160 mm

Turbinella streami : de l'Oligocène de Floride (E.U.)
(ville de Fruitville)   L = 165 mm








samedi 25 décembre 2021

VEGETAUX DU JURASSIQUE

ALGUES FOSSILES 

            Algues fossiles : du Kimméridgien inférieur de Charente-Maritime                         Pointe du Chay à Angoulins/mer

Solenopora jurassica : du Kimméridgien inférieur de Charente-Maritime
Pointe du Chay à Angoulins/mer  -  D = 85 mm


BOIS FOSSILES

Bois fossile : du thitonien de Charente-maritime
(Ile d'oléron -Chassiron)  
 L/l = 145/70 mm


Bois fossile : de l'Anisien des Vosges
 Le Thillot 
 L = 90 mm

Bois fossile : de l'Anisien des Vosges
 Le Thillot  
 L = 65 mm


Bois fossile : de l'Anisien des Vosges
 Le Thillot  
 L = 85 mm